Quelques instants de calme dans un monde d'exploiteurs
Psssst, les enfants, c'est hier soir qu'a eu lieu mon premier cours de yoga. Le premier de ma vie. Ca se fête. Il existe même une bénédiction spéciale pour les premières fois, c'est dire si ça compte.
J'en suis revenue complètement séduite et enthousiaste (ne reste plus qu'à signer un chèque de 240 euros, une bagatelle, pour officialiser mon inscription annuelle). Les quelques minutes de relaxation sur lesquelles se finit la séance sont un vrai bonheur : j'ai eu l'impression de m'enfoncer dans le sol et inutile de dire que le soir, je me suis endormie comme une masse.
D'ailleurs les effets sont remarquablement durables parce que ce matin, j'ai eu un mal de chien à ouvrir les yeux.
Il faut dire que j'avais un rendez-vous à huit heures et demie, et vous savez quoi ?... Ce n'est même pas héroïque, c'est juste faisable. Ca donne envie d'arriver au boulot tous les jours à cette heure-là. Et puis les rues sont très animées à huit heures et demie du matin, surtout quand on descend du tram devant une école primaire. Je me suis dit que c'était quelque chose que nous ne connaissions pas encore, ça, déposer les enfants à l'école tous les matins ; mais que le jour où ça commencerait, on en aurait pour des années.
Bonheur.
En ce moment, je suis un peu le PDG de ma vie. C'est assez important pour être signalé. Les projets s'accumulent, les responsabilités aussi, il y en a même qui me tombent dessus alors que je n'avais rien demandé et que, pour être tout à fait franche, j'estime que c'est à d'autres que moi de les prendre. Et puis bon. Je fais. Et je fais assez bien, parce que l'idée que ça pourrait être raté m'est plus insupportable que la charge de travail supplémentaire.
Sacrée bonne poire, quand même.
Photo : Chema Madoz